
Le contact avec la matière, terrain de découverte.
Le contact avec la matière, terrain de découverte.
Issue d’une famille ne connaissant pas le milieu des arts à cette époque.
Initiée tôt aux arts grâce à des parents qui me laissaient être curieuse.
À six ans, je creusais le sol de notre cour arrière, je découvrais que je pouvais créer de petites sculptures. J’ai su plus tard que nous avions un sol argileux.
À l’école, au secondaire, je choisis l’option arts. J’ai su à ce moment que créer pouvait être un travail.

Études complétées en arts plastiques, en arts graphiques et en arts numériques.
« En tant qu’artiste, vous allez crever de faim toute votre vie »… C’était le discours véhiculé.
Je voulais créer, mais pas crever, et j’avais de l’ambition.
Après les arts plastiques, j’ai complété des études en arts graphiques, concentration photomécanique/chambre noire.
J’ai créé des photomontages en chambre noire et j’ai reproduit des oeuvres d’art de grands maîtres. J’ai appris auprès d’artisans en Arts graphiques.
J’ai développé une expertise à mélanger des pigments secs pour reproduire les couleurs des oeuvres d’art avec fidélité. J’ai appris ce qu’était une gravure, une sérigraphie, une eau-forte…
Ce temps s’achevait déjà , l’aire numérique pointait du nez.
En 1986 je débutais une longue formation en création numérique, à N.Y., à Boston, à Chicago et je pouvais maintenant créer des oeuvres numériques avec des ordinateurs géants, rébarbatifs, lents, et très coûteux.
J’étais jeune et je pilotais un ordinateur gros comme un train.

Chaque miette de temps pour peindre.
À cette période, je peins autant que je peux et même si la création numérique me passionne et prend beaucoup de place, je rêve d’avoir plus de temps pour peindre.
J’ai créé beaucoup de peintures numériques entre 1986 et 1998 et avec la venue des microordinateurs accessibles à tous, j’ai décroché de ce monde, devenu banal pour moi car en devenant accessible à tous, ce n’était plus l’originalité et la qualité de la création numérique qui était recherché mais plutôt sa diffusion publicitaire de masse.
En parallèle je peins toujours et de plus en plus.
Je peins la nature dans toute sa transformation violente, mais belle. Je la représente selon l’énergie du moment.
Mon bagage en création numérique fait de moi l’artiste peintre que je suis aujourd’hui.
Les mélanges de couleurs ont peu de secrets pour moi et l’agencement souvent « marginal » des couleurs que j’utilise fait partie de ma signature picturale.
Je me distingue par ma capacité et mon besoin de réellement créer.
Ça fait longtemps que j’accepte d’être une artiste totalement libre, sans besoin de répéter une oeuvre qui a connu un succès commercial.
Les clients qui achètent mes oeuvres me disent presque tous : « Enfin des oeuvres pas toutes pareilles. »

Depuis 2006, ma démarche artistique au quotidien.
Fougueuse coloriste, j’ancre esthétiquement mes oeuvres dans la couleur, le mouvement et la nature. Par mon approche expressionniste, où la couleur exprime les émotions intenses ressenties à son contact, je cherche à bouleverser de bonheur l’observateur. Créer mes propres couleurs est au coeur de ma démarche et mes juxtapositions inusitées, fortes et harmonieuses, en sont l’une des signatures.
La nature, ses formes, ses amalgames, ses mouvements tant du vent, de l’eau que des nuages inspirent tout autant mes oeuvres. Les changements climatiques, par la force des éléments qu’ils nourrissent et les modifications qu’ils provoquent, m’amènent aux meurtrissures naturelles, à la puissance vitale, à de nouvelles couleurs et de nouvelles formes. Chaque ciel devient une inspiration. Chaque peinture émerge d’un premier mouvement de tout le corps animé par la danse des éléments naturels actualisés dont l’issue finale est toujours inconnue et laisse place à l’imaginaire.
Par leur fragile équilibre entre abstraction et évocation naturelle, mes tableaux créent des illusions d’optique par les superpositions tectoniques de plans colorés qu’elles proposent. Parfois, ces effets créent des disruptions sensorielles et une impression de tridimensionnalité surprenante émerge. Empâtements, surfaces lisses, texturées, les oeuvres jouent avec la matière. Par ces jeux esthétiques, elles amènent ainsi l’observateur à se questionner sur le temps par la découverte tranquille de l’oeuvre, sur son propre regard sur la nature et le monde, ses perceptions et ses constructions mentales.
Issue de l’exigeant domaine de la création numérique et des images de synthèse dans les années 1980 que j’ai délaissé en 2000, je retrouve depuis près de quatre ans, cet espace technique, de formules mathématiques et de chiffres qui créent aléatoirement des images de synthèse grâce au mouvement aléatoire de mes mains sur le clavier allié à la puissance des microprocesseurs actuels. Celles-ci proposent des paysages dépouillés innovants, traces de mon cheminement en peinture.
Mes oeuvres, numériques ou analogiques, contiennent des illusions d’optique involontaires mais souhaitées, des intrigues visuelles qui forment ma signature esthétique. Images de synthèse ou synthèse de mes peintures analogiques… et ce, dans une recherche incessante de l’harmonie intérieure de l’observateur.
Pour voir quelques études menant à une peinture de synthèse cliquez sur l’icône STUDIO D. D pour DIGITAL , D pour DRAINVILLE. J’y présente des études de synthèses numériques qui serviront à produire la peinture de synthèse finale.